F-104 de chez Avonds

Je pense que le sèche-cheveux vas avoir super chaud

C'est un peu pour ça que je l'ai pas mis à fond.
Et la réponse 2 h après, oui.

Pour faire suite à la discussion de ce matin sur le marouflage à la FdV et la finition, j'ai retrouvé l'article de F abien Bussom (pour les nouveaux : 6ème au dernier championnat du monde maquette). Voici sa méthode :
- bandes de tissu 50 g/m² aux endroits "stratégiques" (jonctions, contour des gouvernes, ... Il badigeonne la surface d'époxy puis pose le tissu dessus
- entoilage de toute la surface au 25 g/m². Comme ce tissu est très déformable, il procède à l'inverse :  il le pose d'abord sur la surface puis l’imprègne d'époxy.
- raclage de l'excédent de résine avec une carte de crédit
- apprêt polyuréthane épais 2 composants passé au pinceau souple (pour minimiser les traits de pinceau).
- ponçage au 80, 120 à sec puis 400 à l'eau
- 2ème couche d''apprêt au pistolet
- ponçage au 240, 400, 600 à l'eau
Et c'est tout ...(ce qu'il dit )

Philip Avonds, dans la notice du F-104 donne sa méthode, légèrement différente :
Tissu 50g/m² sur toute la surface. On pose le tissu sur le panneau, on le lisse avec la main, puis on l'imprègne de résine époxy diluée avec 10 à 15% de méthanol avec un pinceau souple. Il précise qu'il faut mouiller juste ce qu'il faut le tissu car si on met trop de résine, le tissu va flotter sur la résine et perdre le contact avec le bois. En cas d’excès, il absorbe le surplus avec du papier toilette . Une fois les 2 cotés marouflés, il passe une deuxième couche de résine diluée à 5% de méthanol. Attendre 2 jours avant ponçage au 150 puis 280 à l'eau. Puis apprêt automobile 2 composants au pistolet et ponçage au 400 à l'eau... Et recommencer si on n'est pas satisfait du résultat Et puis il dit qu'il n'y a pas de formule magique et qu'une belle finition demande beaucoup de travail. Comme il est plusieurs fois champion du monde, on va le croire

Surtout pas ! C'est vrai que le méthanol pur, j'en avais il y a longtemps (mon club l'achetait en bidons de 20 L, ainsi que l'huile de ricin et on se faisait le mélange), mais ça commence à se faire rare.
Maintenant, pas sûr que ce soit indispensable aujourd'hui (la notice date de 1995) car Polyplan, Sicomin, et d'autres ont des résines fluides directement adaptées à nos usages.
Moi, ce qui m'embête dans les 2 méthodes c'est l'apprêt 2 compasants et l'application au pétard.
Je pense que je vais tester sur l'extrados, et en commençant par les gouvernes "ma" méthode :
1 - marouflage en une fois comme j'ai déjà fait sur l'intrados, mais cette fois en badigeonnant la résine sur le panneau en premier, puis en posant le tissus dessus.
2 - apprêt monocomposant : du mastic cellulosique de carrosserie, juste assez dilué pour pouvoir le passer au pinceau, mais suffisamment epais pour garnir la trame du tissu.
3 -apprêt acrylique automobile en bombe
4 -peinture acrylique automobile en bombe

Cet après midi, marouflage des extrados :



Sur un demi-stab, j'ai expérimenté la technique de mettre d'abord la résine sur le balsa. C'est beaucoup plus rapide car on peut badigeonner le balsa rapidement sans précaution particulière. Ensuite on pose le coupon desssus et il s'imprègne presque tout seul. Mais c'est là que ça se gatte. Même sur cette petite surface (5 dm²), impossible de poser le coupon du premier coup bien en place (ou alors si, mais il faut le couper avec beaucoup plus de marge que je ne l'ai fait). Donc il faut le repositionner alors qu'il adhère déjà par endroit, on tire, ça se déforme,...  J'ai frisé la cata, mais je m'en suis sorti en transpirant à grosses gouttes ! Par contre, ça s'est très bien passé pour les volets et les ailerons. Donc c'est une technique à retenir pour les petites surfaces et les bandes de renforts car c'est plus rapide.
Pour le 2ème demi-stab et les ailes, j'ai fait l'inverse. Pose du coupon à sec sur le panneau à maroufler, lissage du dos de la main (on peut même sentir un grain qui se serait glissé dessous, et le retirer), puis imprégnation de "spots" aux 4 coins pour empêcher le coupon de glisser et de se déformer. Ensuite on  imprègne tout le panneau en commençant par le centre et en progressant vers l'extérieur (je procède par quarts). Et c'est plus long car il faut tamponner doucement pour ne pas faire glisser le tissu et faire des plis.
Et enfin, raclage à la carte de crédit : à faire juste après imprégnation de chaque panneau avant que la résine ne soit entièrement bue par le balsa. Je pensais avoir mis le minimum de résine, hé bien on retire pas mal ! C'est bon pour le poids final ! Par contre, il faut maintenir le tissu avec un doigt, et racler sans trop appuyer car on risque de faire plisser le tissu.

Très très joli travail

Je n'en suis pas encore à ce niveau mais j'ai bien noté les deux techniques à retenir suivant la surface.

Je n'ai pas réussi à obtenir une application parfaite du tissu. Il y a quelques ondulations et bulles    :







Et impossible de trop poncer au risque de percer le tissu. On verra bien si j'arrive à cacher la misère avec le mastic et l'apprêt.

Oui dommage il y a des bubulles .

En attendant que l'apprêt sèche, je me projète dans quelques mois et pense à l’équipement. En particulier, ce modèle est sujet au "roulis hollandais", exactement comme celui que j'ai déjà. Dès que que l'air est agité, il se met à "gigoter" et aussi quand on sort les plein volets. Donc pour améliorer l'aspect maquette, je pense l'équiper d'un gyro sur les 3 axes. C'est d'ailleurs pour ça que je vais construire une dérive fonctionnelle alors qu'elle n'est pas prévue sur le plan.
le pb, c'est qu'avec 2 ailerons et 2 profondeurs, les gyros économique genre FC130 ne conviennent pas car ils ne gèrent pas la deuxième profondeur. Voyons ce qui existe :
- Futaba : rien
- Multiplex : le wingstabi 7 gère 7 voies librement attribuables, donc ce serait ok, mais l'entrée se fait par S-BUS, et il n'y en n'a qu'une. Et comme je veux utiliser 2 récepteurs pour la sécurité, ça marche pas. Dommage, la version à 16 voies et double alim  est en promo chez Absolu à 130 €.
- Power box : évidemment le spécialiste de ces équipements a ce qu'il faut. Il me faudrait au minimum la Mercury : double alim, double réception, 15 voies. Parfait, sauf le prix : 400 € sans GPS
- Hobby Eagle : à force de chercher, je trouve ce modèle qui gère 2 ailerons et 2 profondeurs en sortie, mais aussi en entrée qui se fait en classique PWM :




Donc en l'associant à une RB-20 FrSky en amont pour gérer la double alim et la double réception, ça marche !  Et au niveau prix, c'est mieux : RB-20 : 80 € + A3Super3 avec programmateur : entre 38 et 76 € selon le magasin. Ça fait au moins une solution abordable.

Ah, ça c'est bien. On pourra le tester avant que je l'achète aussi. Car je voudrais quand même vérifier comment est géré la compensation à la profondeur quand on sort les volets.
Tu as la version standard sans programmateur/afficheur, ou avec ?

Super ! La version sans afficheur/programmateur peut suffire, mais il faut le PC pour les réglages. Là, c'est le grand confort.
On a le temps de voir comment ça marche, mais si tu le laisses un peu trop dormir sous la poussière, le P47 sera volontaire désigné d'office

D'après ce que j'ai lu ou vu sur le net, ce gyro est une vrai bête de course. On peut absolument tout programmer, avec plusieurs modes de stabilisation et indépendamment sur chaque axes. Il s'adresse autant à l'expert qu'au débutant, avion ou drone. Tu avais bien choisi !

Si je comprend bien Le gyro est un compensateur automatique d'assiette ou je me trompe?

Merci de ces explications

Il est au catalogue d'Intermodel, mais en rupture actuellement. On le trouve aussi chez Bangood et Ali.
Mathieu, indépendamment des 2 modes décrits par Cyrille,  il y a 2 types d'utilisation d'un gyro :
- soit pour interdire certaines manœuvres (on dit "limiter l’enveloppe de vol"), et aussi remettre l'avion à plat en appuyant sur un bouton "panic". Cela s'adresse aux débutants isolés, ne pouvant bénéficier d'un moniteur. Ça ne garanti pas un apprentissage sans casse, mais ça la limitera.
- soit pour "gommer" les turbulences par des actions à contre bien plus rapidement que le pilote ne pourrait le faire, au bénéfice de l'aspect maquette ou de l'efficacité, pour les planeurs notamment, ou encore pour corriger automatiquement les effets parasites dans des attitudes particulières (vol sur la tranche, par exemple) et qui s'adresse aux pilotes aguerris.
On trouve sur le marché les 2 types s'adressant à ces 2 populations, mais rarement un même gyro pouvant faire les 2.

Ok encore merci de toutes ces précisions. Je ne savais pas que cela existait. C'est bon à savoir même si je n'en ai pas besoin pour le moment. J'étais loin de penser que l'on embarquait autant d'électronique dans nos avions.

Admin a écrit:T'as une belle cale à poncer ....

Oui, mais elle a fini par me lasser. Je reviens de chez Casto où j'ai été faire un achat de première nécessité   :



J'ai changé de millénaire ! Le ponçage de l'extrados d'un 1/2 stab m'a pris 4 mn, alors qu'à la main, il avait fallu au moins 30 mn pour l'intrados, et tout ça pratiquement sans poussière, ni abrasif qui se colmate et à changer plusieurs fois !
Voilà les stabs et les gouvernes prêts pour l'apprêt. Le mastic cellulosique de finition dilué et passé au pinceau bouche très bien la trame du tissu. Poncé au 180, la surface est super lisse :