F-104 de chez Avonds

Bien obligé de s'occuper, quand on est confiné par ce f... vent. Et on en a jusqu'au Jeudi de la semaine prochaine où c'est la pluie qui prendra le relais pour nous garder à la maison.

Ayant "vidangé" mon atelier des réparations et projets "alimentaires" (PC21, mini F-104, EFXtra,...) je vais pouvoir me remettre sur ce F-104.
J'en suis au stade du collage des entrées d'air et je dois choisir si je garde les conduits complets ou non, entraînant une modification du C.A.C. (circuit à carburant).

Solution prévue dans le kit :



Solution alternative :



J'avais déjà livré mes réflexions sur ces 2 solutions à la page 1 de ce forum (https://amcn.forumactif.org/t569-f-104-de-chez-avonds#4181), et j’étais plutôt favorable à la seconde.
Mais j'ai changé d'avis (il n'y a que les cons...) car depuis, j'ai discuté avec JP Fillon qui a vu en vol les 2 solutions. Avec les conduits complets, l'avion est beaucoup plus rapide, ou à vitesse égale, demande moins de gaz et consomme beaucoup moins. Donc le rendement du réacteur est sensiblement amélioré.
L'autre raison est que ça me fait mal au ventre de "taper" dans de si beaux conduits, résultants d'une conception aérodynamique très aboutie.
Enfin, si la variation de centrage résultant de la position très avant du réservoir principal était vraiment problématique en vol, je pourrais toujours passer à la solution 2, alors que l'inverse ne sera pas possible.

Maintenant, que le choix est fait, en avant pour le collage des entrées d'air.
On commence par l'extérieur :



puis on colle les conduits intérieurs, à l'epoxy lente, car il faut être sûr du positionnement et des symétries :







Les pièces en balsa ne servent qu'à plaquer les conduits contre la peau extérieure pendant le collage et seront retirées ensuite.

C'est sec. C’eût été dommage de les couper, ces conduits  :

Très joli en effet

Cette belle sculpture moderne est la structure centrale du fuselage, montée à blanc. Elle devra supporter les ailes, le train principal, les réservoirs latéraux et le moteur.
J'ai eu une petite mauvaise surprise : les supports de trains sont plus courts de 10 mm par rapport au plan, si bien que le couple avant est reculé d'autant. Soit je dois refaire ces supports à la bonne longueur, soit je recule la position du couple, ce qui à priori ne pose pas de problème. C'est probablement l'option que je choisirai.
D'autre part, le support moteur devra être refait car celui fournit était prévu pour une turbine thermique Dynamax, bien plus large que les réacteurs, et avec des  fixations plus en avant.

La même chose dans le fuselage, avec en plus le couple à l'arrière du compartiment moteur, toujours monté à blanc :



Pour rendre les ailes démontables je vais modifier le couple sur lequel elles sont normalement collées, en supprimant la partie hachurée et en la remplaçant pas une clé en plat de carbone :

J'ai reçu le gyro 3 axes que je compte monter dans ce F-104. :




Je le connais bien car Cyrille en a un et il me l'a prêté pour le tester sur l'Avanti.
Il est extrêmement performant et très largement configurable, s'adaptant aussi bien aux avions de débuts qu'aux maquettes "pointues" ou même aux voltigeurs 3D.
Il aura 3 fonctions :
1- calmer l'avion sur l'axe de roulis car avec ses petites ailes, il est assez chatouilleux sur cet axe. D'ailleurs, la notice déconseille de voler sans les bidons qui ajoute de l'inertie en roulis.
2- Cet avion est sujet au "roulis hollandais" (oscillation en lacet/roulis) quand on sort les pleins volets et aussi quand il y a beaucoup de vent. Je connais bien ce phénomène sur mon modèle électrique de 2,20 m, qui n'a un gyro que sur le roulis. Ce n'est pas dangereux, mais peu réaliste. Les actions de ce gyro sur les 3 axes  devraient gommer ce "gigotement".
3- Avec le réservoir principal très en avant du CG, le neutre en tangage risque de varier au cours du vol. En passant le gyro en verrouillage de cap sur cet axe dès le train rentré, cet effet sera contré automatiquement.

Après réflexion, je n'ai pas coupé le couple pour y insérer la clé carbone. J'ai réalisé un fourreau sur sa face postérieure, c'est plus facile et surtout plus solide. Le couple sera simplement décalé dans le fuso de l'épaisseur de la clé, soit 4 mm :



Point crucial : assemblage du support de stab en Té mono-bloc, en respectant la perpendicularité sur les 2 axes :

Avant de coller l'ensemble dans le fuselage, je contrôle l'assemblage avec les stabs et la pièce de transmission de la commande de profondeur, qui porte aussi le plomb d'équilibrage statique du stab :





Je suis content de moi  . Le mouvement est parfaitement libre et sans aucun jeu.
Il faut déjà 70g de plomb pour l'équilibrage et il en faudra encore un peu plus après peinture.

Bonsoir, n'étant pas constructeur je suis complétement dépassé et j'ai un peu de mal à suivre.

Faut t’y mettre, c’est moins compliqué que la mécanique grandeur.
Tiens, avec le plan, ça va t’aider :

Après une bonne séance de poncette pour l'ajuster, "essayage final" du couple avec le support de stab dans le fuselage :





Ici, le carénage est juste posé. A terme, il sera fixé par une vis à son sommet et elle traversera aussi les pattes reliant les 2 demi-stabs l'un à l'autre. Tels que prévus par le concepteur, ces demis stabs sont collés l'un à l'autre pour ne former qu'un seule pièce, aspect maquette oblige. Mais cela le rend indémontable, rendant une réparation éventuelle très compliquée. Et puis en cas de besoin, démonter les stabs permettra de gagner de la place pour le transport ou le stockage.



Ca se présente bien, les équerrages semblent bons et je pourrais coller le couple à ce stade, comme l'indique la notice.
Mais comme on n'est jamais trop prudent, je vais d'abords coller les clés dans les ailes car un gabarit de positionnement par rapport au fuselage est donné sur le plan (qu'il faut quand même fabriquer   ) pour cette opération elle aussi cruciale. Je pourrai alors revérifier la géométrie du stab par rapport aux ailes avant collage du couple.

Nous voici à l'étape cruciale du collage des clés d'ailes :


La partie carbone coulissera dans le foureau collé dans le fuselage, et la partie en bois doit être "plantée" dans l'aile.
J'ai décidé d'innover en utilisant simultanément 2 colles :
De l'époxy sur les tranches pour réaliser une liaison solide et rigide avec les cravates carbone de l'intrados et l'extrados des ailes, et de la P.U. sur les faces afin de réaliser le jointement avec le noyau de polystyrène dans lequel j'ai dû agrandir le logement pour respecter les différents angles. On croise les doigts pour que chaque colle reste au bon endroit, comble les espaces et ne déborde pas. C'est pas gagné !

Assemblage en place de l'aile droite et de sa clé pendant la prise de la colle :



un gabarit cale l'aile au bon dièdre :



Maintenant, y'a plus qu'à attendre 24 h.

La liaison ailes-fuselage est finalisée :





Comme ça, sans le nez ni les gouvernes, je lui trouve un petit air de Harrier  

Tu t'es juste trompé: t'as mis des stabs à la place des ailes ....

Pas si loin... J'avais lu je ne sais plus où, que les ailes du F-104 étaient plus petites que les stabs du F-22.

Encore une étape cruciale : le collage dans le fuso du couple arrière, avec le palier d'articulation du stab à son sommet :



A cause du fort dièdre inverse de l'aile et la situation "en hauteur" du stab en Té, la géométrie est quasiment impossible à vérifier par visée. On va donc faire confiance à la méthode d'assemblage donnée par la notice qui garanti, en principe, tous les bons angles.

Quoi?? Y'a une notice ??
C'est un trainer alors .....

48 pages ! Et pas que des photos, il y a les 2/3 de texte. Tout est très détaillé, ça s'adresse vraiment à des débutants

Tiens, regarde ça, du gâteau :



Quand je pense que certains se lancent sans expérience dans la construction tellement plus hazardeuse d'un Baron,...

Moi aussi, ce WE, j'ai bien avancé :
Collage des doublures CTP de la jonction des 2 parties du fuselage :





Pendant que l'époxy durci, j'attaque les bidons. Préparation des renforts médians et découpe des encastrements des saumons :



La découpe se fait assez bien grâce à une ligne repère qui vient de moulage et qui s'avère parfaitement juste.
Puis montage à blanc avant collage des renforts médians pour vérifier les calages :

Quand je pense que certains se lancent sans expérience dans la construction tellement plus hazardeuse d'un Baron,... [/quote]


C'est pas bien de se moquer, moi je n'oserai même pas.

Les jonctions sont loin d'être terminées, mais je n'ai pas pu resister à l'envie de le voir "en un seul morceau" .
Avec le nez et les bidons, ça prend déjà un peu plus de place :

Ah ça commence à être sympa ....
Mais en photo ça fait petit .... Va falloir qu'on fasse une matinée "en vrai" au terrain ...

Masticage du raccord des entrées d'air qui était resté brut de collage:


Assemblage des bidons (galère, essayez donc de raccorder deux 1/2 coquilles d'œuf) et bien sûr, masticage/ponçage :


On ajoute les empennages :


et le générateur de vortex :