Jedï "SB" de Michel

Une nouvelle aventure commence, avec l'arrivée de ce fuselage de Jedï 5, en provenance de chez Airtech :



On le voit ici en compagnie des ailes que Freddy m'a prêtées, afin d’essayer un autre profil que celui d'origine.

En effet, ce Jedï est le fruit d'une déjà longue lignée. Conçu à l'origine par Olivier Bordes et Pierre Rondel (actuel champion de France F3F), la version 3 datant du milieu des années 90 utilisait un profil RG14 et ressemblait à ça :



Mais aujourd'hui, on fait mieux en matière de profils, et je vais faire plusieurs essais avant de construire mes propres ailes. Il est assez probable que ce sera une évolution de profils SB96.
L'envergure et la flèche ne sont pas non plus fixées. L'envergure sera comprise entre 1,45 m et 1,65, et la flèche sera un compromis à trouver entre 0° au bord de fuite, favorable à la vitesse et la stabilité, et une légère flèche avant du BF, plus esthétique car évitant l'effet "épaules tombantes" (ça, c'est mon avis personnel , et je le partage   ).
Le poids sera autour de 2 kg~2,2kg.

Voici un pré-positionnement avec 15 mm de flèche inverse au BF, qui esthétiquement, me semble pas mal :

Si ça te tente, je te conseille plutôt une P20 et le profil d'origine, le RG14, moins gratteur sur le dos (je pense que tu t'en f...), mais qui traîne moins.

J'attaque les premières pièces :
La platine servo, qui sert aussi de renfort de fuselage au niveau de l'ouverture de la verrière, et la fermeture de la partie fixe de la dérive sur laquelle sera articulé le volet :



En plus du servo de profondeur et de direction, j'ai prévu l'installation d'un servo pour le crochet de remorquage. Même si ce n'est pas la vocation de ce planeur, ça permettra quand même de le faire voler en plaine à l'occasion. Et puis il faudra certainement du poids à l'avant pour centrer, alors...
Voici ces pièces en place mais non collées :





Et puis commencent les cogitations sur la position de l'aile car il n'y a aucun repère sur le fuselage. En faisant la synthèse de la position relevée sur le Jedï 2 de Philippe Sauvaget, des indications de l'article sur le Jedï 3 et de l'expérience de Freddy, on trace. Et comme je vais tester plusieurs ailes qui auront une flèche différente, je prévois une position de l'emplanture différente afin de conserver le foyer (et donc le CG) au même endroit :



Je prépare aussi les intercalaires qui centreront le renvoi de commande de profondeur à l’intérieur du pied de dérive :

Et voici le support de servo en position couché que m'a fait Cyrille en impression 3D pour le crochet de largage : impec. J'ai juste à reduire la hauteur des potences à 17 mm :

Etape cruciale : la mise en croix et collage des fourreaux de clé dans le fuselage :

On approche du but :



La platine radio est collée et les commandes sont terminées. Le seul gros boulot qui me reste est d'entoiler les empennages et coller les charnières du volet de dérive. Et enfin quelques babioles : glisser et immobiliser le plomb et l'AQ, et réaliser la fixation de verrière par une lame carbone.
Ce sera le programme de demain !

Pour une fois, le planning de la journée a été tenu : le Jedï est prêt pour le vol, du moins dans cette version hybride, avec les ailes de Luma :



Pour un centrage prudent à 45 %, j'ai utilisé 175g de plomb, ce qui donne un poids final de 2050g. En principe, on devrait pouvoir enlever un peu de plomb pour optimiser le centrage, et aussi en remplaçant la clé de stab en acier par un jonc carbone.
Mais c'est déjà très satisfaisant puisque le Jedï 3 de l'article ci-dessus était à 2350 g et celui de Phillipe Sauvaget à 2320 g.
Et si besoin, la soute à ballast me permettra d'ajouter jusqu'à 450g.

Et bien la "bonne météo", c'était hier :



Pour ce deuxième vol, le CG a été reculé de 6 mm en retirant 47g de plomb. Cela donne un centrage à 48%.
A ce centrage, le Vé longitudinal ajusté en vol est de 0,5°.
Comme l'action à piquer en vol dos est encore assez sensible, on devrait pouvoir encore reculer le centrage.

En principe, météo pluvieuse, les chantiers avancent. Bin,...pas toujours
Pour voir le bon coté des choses, j'ai éliminée une mauvaise solution :
J'avais décidé d'attaquer les saumons et il me semblait que des saumons de type "Dornier" seraient assez faciles à faire.
J'ai donc réalisé des gabarits pour découper au fil chaud des noyaux à ajouter en bout de ceux des ailes. Le patron en papier donne la forme à obtenir :




C'est ensuite que les galères se sont enchaînées : fil trop chaud, puis pas assez chaud, casse du fil, ... Il y a tellement longtemps que je n'ai pas fait ça que je n'ai plus le bon fil, la bonne alim, et surtout le coup de main.

Finalement, après discussion avec Freddy, des saumons en impression 3D comme sur ses Lumas me conviendront très bien  

On attaque la préparation des noyaux avant coffrage : tracage de la position du ruban carbone, découpe des logements de servo, de la clé, du téton d'incidence, découpe du passage et mise en place des pailles dans lesquelles passeront les fils de servos :



La découpe du passage des pailles se fait à chaud avec une boucle en CAP 5/10è montée sur un outil de pyrogravure :

Les noyaux sont prêt à coffrer :



Y'a plus qu'à attendre de pouvoir se déplacer

Ok. Je pensais pas qu'il fallait faire le passage pour le ruban carbone. Ça me parait délicat car le respect du profil va être difficile. Pour faire au mieux, je vais me faire une cale avec un "talon" de la largeur et de l'epaisseur du ruban sur lequel je collerai la feuille de papier de verre.
Pour le B.A., je vais tenter le micro-ballon. J'ai retiré 4 mm au noyau :

Bonsoir Christian.
Sur une aile en polystyrène coffré, le "noyau" est la partie en polystyrène, découpée au fil chaud selon le profil choisi et qu'on recouvre (on dit qu'on "coffre") d'une feuille de balsa ou de bois dur. Dans mon cas, ce sera du bois dur de 6/10è. Par rapport à une construction classique en structure, cette aile n'a pas de longeron et telle quel, elle n'aurait pas assez de résistance en flexion. Aussi, on intercale entre le noyau et le coffrage des pièces en fibre de verre et/ou carbone. Dans mon cas, il y aura des coupons triangulaires de fibre de verre à l’emplanture (on dit des "cravates") + un ruban de fibre de carbone de 25 mm de large courant sur toute l'envergure, intrados/extrados, à l'emplacement où il y aurait le longeron en construction en structure. Je mettrai aussi un ruban carbone de 10-15 mm sous le coffrage du bord de fuite pour que les ailerons et les volets soient plus rigides en torsion. Cela permet aussi de poncer le coffrage du BF pour ne laisser quasiment que la fibre et ainsi obtenir un BF très fin et malgré tout assez solide.